Le zinc, dont le symbole chimique est Zn, est un oligo-élément indispensable pour une bonne croissance et un développement équilibré des êtres vivants. Les végétaux vont le trouver dans le sol via leur racine avec un pH inférieur à 6. Tandis que les animaux absorbent le zinc par leur alimentation (herbes, fourrages, etc.).
Le zinc, indispensable à la santé animale
Le zinc est le deuxième oligo-élément le plus important de l’organisme et joue un rôle essentiel dans de nombreux processus biologiques. Composant de plus de 300 enzymes, le zinc est impliqué dans le système immunitaire, la croissance, le métabolisme énergétique, des protéines et des lipides, ainsi que la reproduction.
Il est absorbé dans l’intestin grêle, puis stocké dans le foie, les reins et le pancréas. Un excès de calcium, soufre et cuivre peuvent diminuer son absorption.
La croissance et le métabolisme
Le zinc est fondamental pour la synthèse des protéines et l’hormone de croissance. La présence de zinc dans l’alimentation assure un développement optimal des tissus et des organes. De plus, le zinc intervient activement dans le métabolisme de la vitamine A, qui influence directement le fonctionnement des ovaires.
La reproduction
Le zinc joue un rôle capital chez les mâles en participant à la synthèse de la testostérone. Il intervient dans le métabolisme de la vitamine A qui elle agit sur le fonctionnement des ovaires. Il est un élément clé de la fertilité et de la performance reproductive.
La peau et les poils
Environ 20 % du zinc corporel se trouve dans la peau et les poils. Ce minéral aide à la croissance de la corne, favorise la cicatrisation des plaies et contribue à la kératinisation du canal du trayon.
Pour optimiser la santé globale et les fonctions vitales, il est crucial de maintenir un apport suffisant en zinc.
Comment repérer une carence en zinc ?
La carence en zinc chez les animaux peut surgir en 10 jours, provoquant une diminution de l’appétit, et pouvant impacter la croissance et la reproduction.
Sur la peau, la cicatrisation est lente et les animaux sont sensibles à la gale, teigne, etc. Des pertes de poils et des onglons fissurés peuvent survenir. Une carence sévère entraîne la parakératose avec des croûtes et craquellements de la peau.
Une carence en zinc peut également être à l’origine de boiteries.
Elle peut également accroître les mammites et les taux cellulaires élevés, en raison d’un défaut de kératinisation du canal du trayon.
Complémenter son troupeau en zinc
Une supplémentation en zinc peut être apportée de façon durable dans la ration avec des aliments enrichis, des tourteaux ou des compléments minéraux.
Le zinc : moteur de la santé végétale
Le zinc joue plusieurs rôles essentiels chez les végétaux. En tant que cofacteur enzymatique, il est impliqué dans la synthèse des protéines et de l’amidon. Il participe également à la production des auxines, influençant ainsi l’élongation cellulaire. De plus, le zinc possède des propriétés antioxydantes, aidant les plantes à résister au stress induit par une lumière intense ou la sécheresse. Toutefois, à des pH acides (pH < 5,5), le zinc, ainsi que le manganèse, peuvent devenir très disponibles et même toxiques pour les plantes.
Identifier une carence en zinc chez les végétaux
En France, cette carence est parfois présente et peut avoir des conséquences négatives sur les cultures. Les cultures les plus sensibles sont le maïs, lin, haricot, pomme de terre, soja.
Les symptômes d’une carence en zinc se manifestent principalement par une chlorose entre les nervures des jeunes feuilles. Sur le maïs, des « traces de ski » peuvent apparaître à un stade avancé. Ces symptômes se présentent généralement dès les premiers stades de croissance, lorsque le besoin en zinc est crucial, notamment au cours du premier mois. On observe également des entre-nœuds courts et une déformation des feuilles, conséquences d’une perturbation dans la synthèse des auxines.
Une température de sol faible au printemps va favoriser une mauvaise minéralisation et/ou accumulation de zinc dans les racines, ainsi qu’une mauvaise translocation vers les feuilles. Le risque est accru si le temps est nuageux.
La carence en zinc est également favorisée par des facteurs agronomiques tels que les sols calcaires, une augmentation rapide du pH due à la chaux vive, des sols pauvres en matière organique, et une fertilisation excessive en phosphore, laquelle bloque l’absorption du zinc.
Comment limiter une carence en zinc ?
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