Les besoins en oligo-éléments chez les plantes diffèrent qualitativement et quantitativement par rapport à ceux des animaux.
Chez les plantes, le bore (B) joue un rôle crucial dans le métabolisme. Le cuivre (Cu) intervient dans la respiration des cellules et la photosynthèse.
En élevage, le cuivre est un oligo–élément essentiel, il participe à la production des cellules sanguines et est un composant essentiel de certaines enzymes importantes pour le système immunitaire.
Les rôles du bore chez les végétaux
Le bore joue plusieurs rôles dans la plante : il agit comme cofacteur pour de nombreuses enzymes, participe à la synthèse des protéines, notamment de la chlorophylle, ce qui influence la photosynthèse, et il a une fonction spécifique dans la réduction des nitrates au sein des feuilles. Il joue aussi un rôle dans le transport des sucres, et dans la phase de floraison en améliorant la pollinisation et la nouaison.
Les principaux fertilisants composés de bore sont le borate de sodium et le bore éthanolamine. Les besoins des végétaux sont minimes avec quelques centaines de grammes par hectare.
La carence en bore
Le bore fait partie des sept oligoéléments essentiels, indispensable à la fertilisation et à la production de fruits et de graines. Sa carence est la plus répandue parmi celles des oligoéléments, affectant la majorité des grandes cultures mondiales.
Les cultures les plus sensibles à une carence en bore sont le colza, betterave, luzerne, tournesol, pomme de terre, arboriculture et vigne.
Un manque de bore peut provoquer des déformations des tiges et feuilles en perturbant les hormones, tiges craquelées (fente longitudinale), port buissonnant, feuilles déformées, avortement (coulure) de fleurs, ou encore des racines aux points nécrosés et cœur creux (betterave, céleri) …
Certains facteurs environnementaux sont favorables à la carence et/ou à la baisse de biodisponibilité : fortes précipitations hivernales en particulier en terre acide car le bore est lessivable, période printanière et estivale sèche à très sèche. Ainsi que des facteurs agronomiques : sols calcaires, brusque élévation du pH (chaux vive).
L’application de certains biostimulants contenants du bore tels que le SEACTIV® GOLD ou SILVER peut permettre de prévenir l’apparition de carence et de renforcer la nutrition des plantes. À l’inverse, un excès de bore peut entraîner une nécrose progressive des feuilles, classée selon la tolérance des cultures : agrumes, fraises, pêches sont les plus sensibles, alors que les artichauts et les betteraves sont plus tolérants.
Le cuivre en élevage
Le cuivre est présent dans le foie et les muscles des animaux, ainsi que, en moindre quantité, dans le squelette, la peau, la laine des moutons et l’iris de l’œil.
Le cuivre : un élément vital pour l'organisme
Une complémentation en cuivre est nécessaire pour la bonne santé des troupeaux, sans excès.
Cet élément est indispensable dans le métabolisme du fer, facilitant la formation de l’hémoglobine, une protéine présente dans les globules rouges. Celle-ci transporte l’oxygène des poumons vers les tissus et récupère le dioxyde de carbone pour le ramener aux poumons.
Il participe également à la formation de l’élastine (composant du système cardiovasculaire), de la myéline (intégrité du SNC), de collagène (développement des os, cartilage, tendons) et de mélanine (pigmentation des cheveux, du poil et de la laine) et assure le bon fonctionnement immunitaire. L’excès de fer et de zinc peut également limiter l’absorption du cuivre par l’intestin.
Une carence en cuivre se manifeste par des : signes d’anémie, os fragiles, laine de mauvaise qualité ainsi que des signes d’incoordination.
Intoxication au cuivre en élevage ovin
Le cuivre est indispensable aux ovins avec un apport précisément dosé. Avec leur métabolisme hépatique unique, ce sont les ruminants domestiques les plus sensibles à l’intoxication au cuivre. Contrairement aux bovins et caprins, les ovins absorbent le cuivre selon sa présence dans l’alimentation plutôt que selon les besoins corporels. Le surplus de cuivre est stocké dans le foie sous forme de métalloprotéines, accumulant jusqu’à des niveaux toxiques, entraînant une nécrose hépatique et une libération massive de cuivre dans le sang. L’élimination rénale du cuivre est lente.
Les rôles du cuivre chez les végétaux
Le cuivre, dont le symbole chimique est Cu, est un acteur clé de la résistance des plantes. Il participe activement à la formation des lignines, des composés qui renforcent les parois cellulaires et augmentent ainsi la résistance des plantes aux pathogènes. En outre, le cuivre est impliqué dans le métabolisme des protéines et la photosynthèse, contribuant à la croissance et au développement optimal des végétaux.
Les plantes requièrent quelques centaines de grammes de cuivre par hectare pour répondre à leurs besoins physiologiques. Le principal engrais utilisé pour combler ces besoins est le sulfate de cuivre.
Les effets de la carence en cuivre sur le développement des végétaux
La carence en cuivre est relativement rare en France. Les sols riches en matières organiques et en calcaire sont les plus à risques du fait de la complexation du cuivre avec la matière organique et une faible biodisponibilité du cuivre en pH basique.
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